Par Jean-Philippe Mercier
doctorant en histoire de l’art à l’Université Paul Valéry de Montpellier- Institut de recherches sur la Renaissance, l’Age classique et les Lumières du CNRS (IRCL -UMR 5186)
RDV à 14h30 à l’Espace culturel Les Plâtrières – Boulevard Paul Pons
Proposée par la Direction du Patrimoine de l’Isle-sur-la-Sorgue, en partenariat avec l’association Memòri
A la mort de Michel Péru en 1670, sculpteur lorrain installé à Avignon, ses deux fils Pierre et Jean, formés dans l’atelier paternel, embrassèrent le métier de sculpteur.
Jean Péru (Avignon, 1650 -1723) travailla alors sans relâche aux décors des églises avignonnaises et dota la ville de statues sur les espaces publics pendant environ dix ans, devenant un artiste reconnu et apprécié dans sa ville natale. C’est cependant le choix Pierre II Mignard, architecte du Roi, de s’installer à Avignon qui changea certainement le cours de sa carrière. Entre les deux hommes s’installa une collaboration régulière – et certainement une amitié – et lorsque l’architecte construisit la porte d’Avignon à L’Isle en 1681, Jean Péru fut chargé des « accompagnements », comprenons des reliefs sculptés.
Présent à L’Isle au début des années 1680, Jean Péru travailla alors à la collégiale. Il la dota d’œuvres qui manifestent le caractère éminemment « baroque » de son travail de sculpteur. Jean Péru, dont de la carrière s’orientait vers le métier d’architecte à la fin du siècle, revint à la collégiale pour une dernière intervention caractéristique à la fois de l’art de ce sculpteur et de l’art baroque plus généralement.
Jean-Philippe Mercier, retraité de la fonction publique territoriale, a occupé divers postes d’encadrement dont celui de directeur du planétarium Galilée de Montpellier de 2004 à 2016 et de chargé de mission « Publics et acteurs de la culture ». Il est actuellement doctorant en histoire de l’art à l’Université Paul Valéry Montpellier 2 sous la direction du Professeur Thierry Verdier pour une thèse intitulée « La sculpture à Avignon et dans le Comtat Venaissin aux XVIIe et XVIIIe siècles : mutation et transferts ».