Workshop master + 2014

 LogoWS-1En 2014, dans le cadre des Workshop, la Ville de L’Isle-sur-la-Sorgue (Direction du Patrimoine) a conçu un projet avec le CAUE de Vaucluse (Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement) sur le thème « Espace public en centre ancien ».

WS2014-projet - Copie

Six étudiants italiens, espagnols et portugais ont été accueillis et se sont donc attelés à cette étude. Deux d’entre eux ont travaillé sur la place de la Liberté (place de la collégiale), deux autres sur la place Rose Goudard, et enfin deux sur la place de la Juiverie.

Plan des 3 places

Plan général des trois places, échelle 1/1000

Dans la réflexion urbaine et architecturale de la ville de L’Isle, un certain nombre d’études et de schémas ont été effectués lors de l’atelier.

Les sujets traités ont tourné autour des principales préoccupations de la Ville : la circulation, le stationnement et la présence des voitures, l’état des revêtements de sol, la végétation, ainsi que le design et le mobilier urbain.

Les parkings occupent plus de 70% de la superficie des places de Juiverie, de la Liberté et Rose Goudard, dans un relatif désordre, ce qui empêche l’utilisation de ces espaces.

La place de la Liberté

Le projet concernait l’amélioration de l’espace public de la place de l’église (place de la Liberté).

Place de la Liberté, pbs

Principaux problèmes de la place de la Liberté

Après une étude rapide et un diagnostic de l’accessibilité, des circulations et des commerces, les étudiants ont proposé la piétonnisation de la place et  l’incorporation d’un nouveau revêtement du sol qui contribuera à l’harmonisation des espaces publics étudiés en atelier.

Une série de petites interventions d’amélioration ont été envisagées pour renforcer l’image historique de la place:

      • création d’une rampe d’accès à l’église en harmonie avec le nouveau revêtement du sol ;
      • amélioration de l’image du commerce avec la réhabilitation des devantures commerciales anciennes et la proposition d’intégration de nouvelles marquises ;
      • plantation de nouveaux arbres en cohérence avec l’étude historique ;
      • amélioration de l’éclairage des monuments historiques ;
      • mise en valeur du parvis de l’église ;
      • traitement et mise en valeur des rives de l’Arquet.

Place de la Liberté, solutionsSolutions proposées pour la place de la Liberté

La place Rose Goudard

Le projet pour la place Rose Goudard consistait à redessiner la logique d’appropriation de l’espace à travers de nouveaux revêtements de sols. Il a également été conçu un accès pour le futur pôle culturel. L’implantation des arbres a été organisé de manière à développer les zones ombragées et favoriser la dynamique piétonne. La Sorgue a une nouvelle limite, avec une plateforme en encorbellement qui établit le dialogue entre l’eau et la place.

La place de la Juiverie

La place de la Juiverie se trouve déchiquetée dans de nombreux petits espaces inexacts et mal définis : l’allée, les zones de passerelle inconfortables, un lieu de repos sous les arbres, de petits espaces plus privés et, pour la plupart, des zones de stationnement et passage de voitures. L’encombrement du mobilier urbain, des arbres et des véhicules garées provoque la fragmentation de la place et désoriente ainsi l’individu qui utilise l’espace.

Le projet de cette place avait pour objectif de travailler sur le rôle joué par l’espace de la Juiverie dans la constitution de l’identité urbaine, grâce à sa fonction de lieu de mémoire et de rencontre.

Pour ce faire, les étudiants ont opté pour une différenciation du pavage au sol afin de mieux souligner les plus importants vestiges de l’architecture juive. De cette façon, ils entendent essayer de diriger le regard de l’usager par le biais d’une double intervention, horizontale et verticale, ou à travers les formes des arbres qui, à partir d’une zone plus garnie, deviendraient de moins en moins présents à l’approche de la « cour » où la présence de l’ancienne synagogue serait évoquée.

Le pavement principal serait divisé en deux couches, l’une que l’on pourrait qualifier de « fond », laquelle agirait comme une barrière entre l’éternel souvenir de l’ancien ghetto, et une autre intérieure qui organiserait l’image de la place.

A cette composition, il conviendrait d’ajouter un autre élément vertical, à savoir un monument de commémoration de l’ancien ghetto. Celui pourrait être une sculpture que l’usager pourrait approcher ou traverser et qui pourrait servir, au-delà de sa fonction commémorative, d’espace de convivialité et d’information. Ce projet pourrait être réalisé par le biais d’un concours d’artistes.

L’organisation et l’équipement de la place permettraient de disposer d’une quinzaine de places de stationnement et offriraient la possibilité d’un accès permanent aux voitures des résidents et véhicules d’urgence.

L’espace ainsi conçu serait un espace polyvalent se prêtant à des usages différents, tels le marché, des événements culturels, des concerts, tous utiles à la revitalisation de la place.