En 2014, deux prescriptions de diagnostic concernant l’Hôtel-Dieu, ont été motivées par l’émission de deux permis de construire visant la réhabilitation de l’ancien Hôtel-Dieu et la reconstruction d’une partie de l’hôpital souhaitées par l’administration hospitalière.
L’une de ces prescriptions a été scindée en deux opérations (le bâti avant et le sous-sol après démolition). La partie impactée par le permis de démolir était l’extrémité orientale de l’aile sud de l’Hôtel-Dieu, composée de deux immeubles en bordure de rue, accolés à la partie inscrite au titre des Monuments Historiques.L’hôpital local regroupe un ensemble de bâtiments disparates sur une grande parcelle située à l’ouest du centre ancien. Au sud sont implantées les constructions « historiques » de l’Hôtel-Dieu, édifié au XVIIIe siècle.
Autour d’une cour centrale, trois ailes sont disposées avec une ordonnance de façade classique. L’aile nord se prolonge vers l’ouest pour atteindre les quais de la Sorgue et est bordée au sud par un grand jardin orné d’une fontaine (classée Monuments Historiques).
L’Hôtel-Dieu du XVIIIe siècle est protégé au titre des Monuments Historiques.
Outre l’ancien Hôtel-Dieu, l’hôpital local est composé de bâtiments modernes, construits entre les années 1960 (quart nord-est) et 1990 (quart nord-ouest).
L’objectif du diagnostic axé sur le bâti était de vérifier la relation entre l’Hôtel-Dieu et ces deux immeubles, et d’identifier d’éventuels vestiges de maisons médiévales conservées en élévation. Mais les résultats se sont avérés décevants.
Néanmoins, la chronologie de l’organisation parcellaire a pu être précisée. L’un de ces immeubles, antérieur à la construction de l’aile sud de l’Hôtel-Dieu du XVIIIe siècle, a peut-être accueilli la première communauté des sœurs de Saint-Joseph, avant l’achèvement des nouveaux bâtiments hospitaliers dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Aucune élévation médiévale n’a été identifiée, mais les recherches ont été complétées par un inventaire exhaustif des aménagements intérieurs de l’aile des religieuses (ISMH).