Le diagnostic archéologique a été prescrit à la suite d’une demande d’autosaisine préalable à la construction d’un bassin de nage dans la cour d’un futur centre de soins. Ce complexe, situé au cœur du quartier de Villevieille, noyau primitif de l’agglomération médiévale, et dans les limites de l’ancien couvent des Ursulines (fin XVIe – fin XVIIIe siècle), nécessitait une intervention archéologique.
Trois sondages ont été réalisés dans cette cour, pour une surface diagnostiquée de 39 m², qui ont révélé la présence d’un bâtiment semi-enterré (environ 1 mètre sous le niveau de cour de l’époque) composé d’une pièce de grandes dimensions (5,60 mètres x 2,90 mètres observés) dont nous ne connaissons que les limites sud et est. Cette pièce est desservie par un couloir d’accès d’1 mètre de large et de 5,10 mètres de long au minimum. Cette structure, comportant un sol en calade, semble construite dès le début du XVIe siècle et pourrait être interprétée comme une cave ou un local de stockage. Elle faisait partie d’une habitation antérieure au couvent des Ursulines intégrée par la suite à celui-ci. Ce bâtiment est abandonné au milieu du XVIIIe siècle avant d’être remblayé volontairement à la fin du XVIIIe – début du XIXe siècle, lorsque le couvent est vendu comme bien national après la Révolution française.
Cette opération a également livré des traces ténues d’occupation médiévale du XIIIe-XIVe siècle ainsi que quelques traces liées à des aménagements de jardin et de plantations de la fin du XIXe – début du XXe siècle.