A la fin du XIVe siècle, les différents hôpitaux de L’Isle-sur-la-Sorgue furent réunis à l’Hôpital Vieux ou des Franciscains. En 1685, il fut transféré dans un lieu comprenant une maison avec jardin vendue par un aristocrate, Monsieur de Vaucluse, ainsi qu’un jardin et sa petite maison achetés à l’un des recteurs de l’hôpital, Laurent Autier. Malgré un premier agrandissement décidé en 1713, l’espace de cet Hôtel-Dieu, qui avait été confié dès avant sa construction aux sœurs de la congrégation de Saint-Joseph, devint vite insuffisant. Dans les années 1740, la réalisation des plans du nouvel hôpital fut donnée à Jean-Baptiste Franque, appuyé par l’entrepreneur local Esprit Brun et ses fils, Jean-Ange et Esprit-Joseph, tous deux architectes. L’achèvement des travaux intervint en 1781-1782 avec la décoration de la chapelle.
La cour d’entrée est accessible par un remarquable portail daté de 1762 et surmonté d’une ferronnerie portant les armes du prévôt de Sade, bienfaiteur de l’établissement.
Le bâtiment se développe sur quatre ailes selon un plan en « h ». C’est au rez-de-chaussée que se situent les parties les plus notables de l’hôpital : le hall d’entrée et son escalier majestueux, la pharmacie et la chapelle, abondamment décorée de gypseries de style Louis XVI. D’anciens jardins d’agrément et de subsistance entourent les bâtiments. Le jardin ouest possède une fontaine monumentale – ou nymphée –, dessinée par Jean-Ange Brun en 1768.
L’Hôtel-Dieu, qui connut plusieurs extensions aux XIXe et XXe siècles, est aujourd’hui l’Hôpital local de L’Isle. L’aile méridionale qui abritait les religieuses était associée au jardin de la communauté. Ce lieu et ses locaux, appelés « la Congrégation », sont actuellement affectés à la Direction du Patrimoine de la Ville.
L’Hôtel-Dieu du XVIIIe siècle est protégé au titre des Monuments Historiques.
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